Eauriginelle

L’eau sur la planète

Déclaration de Porto Alegre

(Forum Social Mondial, février 2002)

L’eau douce de la Terre appartient à tous. Elle est nécessaire à la vie et ne doit pas être traitée comme une marchandise.
L’eau est un droit humain fondamental nécessaire à notre survie. Chaque être humain a le droit à une quantité suffisante d’eau de bonne qualité pour vivre.
L’eau est un droit inaliénable, individuel et collectif, qui ne peut pas être soumis à des discriminations sociales (âge, sexe, etc.), politiques, religieuses et financières. Le coût pour satisfaire ce droit pour tous doit être financé par la collectivité.
L’eau est une ressource naturelle qui doit être utilisée de manière durable pour le bien commun de nos sociétés et de notre environnement. Il faut mettre fin à son gaspillage.
L’eau est essentielle à la sécurité de nos communautés et sociétés.
L’eau appartient au secteur public. Seul le contrôle démocratique de la gestion de l’eau dans l’intérêt public instaure les conditions optimales d’une politique équitable de l’eau.
Les citoyens doivent être au cœur du processus de décision des politiques de services publics qui affectent fondamentalement leur vie.
Les politiques de l’eau doivent assurer l’équité sociale en matière de santé publique et d’environnement.
Cette déclaration rédigée par La Coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l’eau réunit une trentaine d’organisations non-gouvernementales venant de cinq continents.

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L’eau à travers le monde

« L ‘eau recouvre environ 71 % de la surface terrestre. […]
Contrairement aux apparences, l’eau douce est une ressource rare à l’échelle planétaire : seulement 2,5 % de la masse totale en eau de la terre estimée à 1,4 milliard de kilomètres cubes (km³), les océans et mers (97,5 % du total) étant de salinité variable. L’eau est en recyclage continuel. Nous utilisons la même eau que nous recyclons depuis la nuit des temps, depuis l’existence du monde.
Mais cette petite part d’eau douce n’est pas entièrement accessible, car elle est aux deux tiers composée de glaces arctiques ou antarctiques, de neiges éternelles et de permafrost. Finalement, l’homme et tout l’écosystème doivent se contenter de moins de 1% de toutes les ressources hydrauliques. La situation mondiale de l’eau commence à devenir très préoccupante. A titre d’exemples, dans certains pays comme la Syrie ou Israël, l’eau commence à manquer. La Californie et Los Angeles sont en manque cruel d’eau toute l’année. San Francisco manque d’eau. À Las Vegas, capitale du jeu, il y a débauche inimaginable d’eau pour faire fonctionner les immenses et nombreux jeux d’eau et piscines des fabuleux hôtels et casinos. […]
Dans les pays dits civilisés, on gaspille l’eau à tour de bras sans se préoccuper de son geste ni des conséquences pour son voisin. La Chine et certains pays arabes construisent de nouvelles villes en plein désert en épuisant les réserves d’eau, assoiffant ainsi les populations environnantes. Dans beaucoup de pays, l’eau buvable devrait l’être en toute sécurité, mais elle est malheureusement inaccessible à certaines populations. C’est pourtant notre bien le plus précieux au monde. Pourtant, pour notre plus grand malheur, elle est de plus en plus maltraitée, galvaudée et non respectée.»

Extrait du livre « Comment purifier et revitaliser votre eau de table » de Richard HAAS, Ed. Chariot d’Or

« Notre planète bleue pleure et ses larmes sont polluées »
R.CANNEPASSE-RIFFARD, in Biologie, Médecine et Physique Quantique, Éd. M. Pietteur

En France, comment ça se passe ?

« Selon la Fondation Abbé Pierre, 140 000 personnes sans domicile fixe n’ont pas accès à l’eau potable et 2 millions n’ont pas un accès suffisant à l’eau potable et à l’assainissement dans notre pays ».

Extrait du livre « Comment purifier et revitaliser votre eau de table » de Richard HAAS, Ed. Chariot d’Or

Fontaines du Bellagio à Las Vegas

Nous sommes nombreux sur notre planète

Beaucoup d’entre nous n’ont pas conscience de rejeter dans l’atmosphère, dans l’eau de la mer, des rivières ou des lacs, des déchets qui mettront un temps infini à se décomposer ou ne se décomposeront peut-être plus.

Le 7eme continent

Ce continent est de nature très floue et il occupe une surface estimée entre 1 million et demi et 3 millions et demi de km2. Et on estime la densité de ces zones à environ 5 kg de plastique par km2, sur une profondeur moyenne de 10 mètres, avec des débris allant jusqu’à 30 mètres, comme vous le voyez sur ce schéma.
Extrait émission « le dessous des cartes » Arte

L'Antarctique fond

La nouvelle est inquiétante. Selon une étude américaine publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience, l’Antarctique occidental se réchauffe près de deux fois plus vite que prévu. La température annuelle moyenne relevée à la station Byrd, une base de recherche américaine, a augmenté de 2,4 degrés Celsius depuis les années 1950 : l’une des plus fortes progressions sur la planète et le triple de la moyenne mondiale.
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Filets à nuages au Chili

Les filets à nuages permettent de capter dans leurs mailles pour boire et arroser dans une région aride.
En savoir plus
L’eau que nous consommons quotidiennement dans nos pays industrialisés est certes rendue potable selon des normes générales établies par nos gouvernants. Ces normes sont respectées dans la plupart des cas. Mais ces normes sont-elles encore bien adaptées à la quantité de déchets de toutes sortes que les stations de filtrations et d’épuration parviennent encore difficilement à éliminer ? Quand bien même, les concentrats et les boues sont épandus ou incinérés et retournent… à la source.

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L’eau en bouteille

L’eau pompée peut contenir des pesticides, des fongicides, des nitrates, des phosphates provenant principalement des traitements des cultures et des rejets domestiques.
De plus, pour améliorer l’aspect de l’eau, certaines stations utilisent de l’aluminium. Mais il faut savoir que les boues des stations d’épuration sont répandues dans les champs et que leur contenu retourne dans la nappe phréatique : métaux lourds, résidus de médicaments, hormones, nanoparticules

Nos médicaments polluent nos rivières. C’est la nouvelle interrogation des chercheurs qui ont analysé l’eau après le passage en station d’épuration. L’eau rejetée contient des résidus des médicaments les plus consommés. Des médecins et des experts lancent l’alerte. C’est l’un des problèmes de nos sociétés modernes, nous consommons trop de médicaments.

Nos reins filtrent notre sang et évacuent dans l’urine ce qui n’est pas bon pour notre corps, de même que nos selles évacuent nos résidus alimentaires chargés de molécules médicamenteuses. Les eaux usées de nos toilettes sont remises en circulation dans les stations d’épuration qui n’ont pas été conçues pour traiter et éliminer ces résidus toxiques. Le schéma montre bien la logistique du traitement de l’eau, infos de la planète, voir ici . Hélène Budzinski, «Nous consommons des médicaments qui passent dans nos urines. La réglementation sur le traitement des eaux n’a jamais prévu ce problème». crédit Claire Sacy / LPI
De plus, pouvons nous raisonnablement exiger (si on le pouvait !) que l’eau du réseau soit débarrassée de tous ses polluants alors que 90% de cette eau va servir pour des usages externes (machines à laver, toilette, WC, arrosage …) ? Le coût pour la collectivité serait faramineux !
Nous n’avons plus guère le choix : l’eau du robinet devient difficile à boire malgré tout dans certains endroits (voir l’émission « Du poison dans l’eau du robinet » diffusée par France 3)
Que faire ? pour l’eau de boisson et de cuisine, acheter de l’eau en bouteille ?

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Le réseau de distribution de l’eau

Près d’un quart des eaux embouteillées non conforme en France.

Une enquête a été menée au 3e trimestre 2006 dans 13 régions françaises sur les eaux minérales naturelles embouteillées en France ou originaires de l’Union européenne. Celle-ci souligne que près d’un quart des eaux en bouteille examiné présente une composition non conforme aux teneurs indiquées ou aux normes en vigueur.
Cette enquête menée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) avait pour objectif de déterminer les teneurs résiduelles : en fluor, sur des eaux susceptibles de présenter des taux supérieurs à 1,5 mg/l mais ne comportant pas dans leur étiquetage l’avertissement relatif à la présence de fluor au-delà de ce seuil en bromates et en bromoformes, pour les eaux susceptibles d’avoir été traitées à l’air enrichi en ozone mais ne faisant pas référence à ce traitement dans l’étiquetage en arsenic, en baryum et en manganèse.

Source : www.notre-planete.info

Un coût énergétique et environnemental important



La consommation d’eau en bouteille n’est pas sans conséquence car elle nécessite de l’énergie pour l’acheminement et la fabrication des bouteilles, contrairement à l’eau du robinet qui bénéficie la plupart du temps d’un système de distribution beaucoup plus rentable et moins énergivore.

Un facteur important de pollutions

Polluants chimiques émanant de la nature du plastique, libérant des perturbateurs endocriniens. Polluants bactériens émanant de la réaction du plastique à la chaleur et à la lumière. Présence d’hormones. Charges budgétaires pour les foyers avec une consommation limitée
Coût énergétique et environnemental important

Nous consommons, ils trinquent ! Tortue avalant un sac plastique © Sergi Garcia Fernandez / Biosphoto Reportage GEO

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Eau virtuelle, empreinte de l’eau

1 litre d’eau en bouteille plastique génère 18 litres d’eau virtuelle.

Le site du Centre d’Information sur l’Eau (C.I.eau) nous donne la définition suivante de l’eau virtuelle : « On appelle « eau virtuelle » l’ensemble des consommations d’eau nécessaire à une production, agricole ou industrielle, ou à un service. Autrement dit, cette terminologie correspond à l’eau utilisée pour produire des biens exportables dans un endroit et consommée « virtuellement » dans un autre espace. L’empreinte de l’eau est une mesure des impacts de l’activité humaine sur l’eau au niveau domestique, agricole ou industriel.

A savoir : Environ 1/5ème de l’eau consommée dans le monde est virtuelle. Il s’agit d’eau échangée entre pays sous forme de produits agricoles ou industriels.
www.cieau.com

“Consommer un kilogramme de blé, c’est aussi, dans les faits, consommer le millier de litres d’eau qu’il a fallu pour faire pousser cette céréale.
— Daniel Zimmer – Directeur du Conseil Mondial de l’eau – Kyoto 2003